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Rencontre avec Perrine Laffont, une « bosseuse » décontractée

L’été terminé et la saison olympique de 2022 arrivant à grands pas, nous sommes allées poser quelques questions à la championne des championnes, Perrine Laffont. 

Du haut de ses 23 ans, Perrine pratique le ski acrobatique (ou « ski de bosse » pour les connaisseuses). 

Championne olympique à Pyeongchang en 2018, 3 fois championne du monde dont 2 fois en ski de bosse parallèle et détentrice de 4 globes de Cristal, Perrine est devenue humblement l’une des meilleures skieuse acrobatique de sa génération, si ce n’est plus.

Passionnée de sports de glisse, gourmande, Ariégeoise et Annécienne d’adoption, Perrine a acceptée de se prêter au jeu de l’interview GIRLS UP. Et ce, pour notre plus grand plaisir ! 

Pour commencer, comment s’est passé ton été ? 

Mon été s’est plutôt bien passé. Comme chaque été, on a skié un peu sur les glaciers pour s’entrainer, à Tignes notamment, on a aussi fait du waterjump et profité de 2 semaines de vacances à la maison, ça c’était cool. Puis arrivée la mi-août, on a repris les entraînements physiques à Albertville. Actuellement, on se prépare tranquillement pour la saison qui arrive. 

 

Parle-nous un peu de ta discipline sportive : qu’est-ce qui t’a poussé à pratiquer le ski de bosse à haut niveau ? 

À l’époque, mon père et mon frère faisaient du ski de bosse, j’ai donc suivi leur aventure sur les skis dès mon plus jeune âge et j’ai commencé à pratiquer très tôt. Ce sport m’a vraiment plu dès le début, j’aime l’ambiance freestyle qu’il y a dans les bosses, on est comme une grande famille.
Plus tard, j’ai fais un peu de ski alpin, mais je n’ai pas du tout retrouvée l’ambiance fun du ski de bosse. L’alpin, c’était trop individualiste pour moi et très « strict ». Je suis donc retournée naturellement assez vite vers les bosses.

 

Comme tout bon sportif qui se respecte, il faut se préparer physiquement. Comment s’est organisée ta préparation physique depuis la fin de l’hiver dernier ? Et combien de temps lui as-tu consacré par semaine ? 

On a repris la prepa physique au mois de Mai pour enchaîner avec de l’acrobatie au mois de Juin. On a ensuite enchainé les entrainements plus concrets sur les skis.

Concernant la préparation physique, c’était en moyenne 4 heures par jour, 5 fois par semaine. Je vous laisse faire le calcul à ma place! « Rires » 

( On a donc fait le calcul À SA PLACE, et ça fait 20 heures d’entraînements par semaine tout de même ! ) 

Ayant gagné le seul titre qui manquait à ton palmarès lors des Championnats du monde du simple à Almaty, quels sont tes prochains objectifs pour la saison olympique 2021/2022 ?  

Pour le moment, je me prépare tranquillement sans vraiment d’objectif précis en tête… Alors, oui, il y a les jeux cette année, mais j’ai juste envie d’arriver en forme.
Mon seul but actuellement est de m’entraîner, on verra ensuite comment je me sens en début de saison… Quoi qu’il en soit, mon objectif principal sera de me faire plaisir sur les skis !  C’est le plus important pour moi.

 

Comment et où trouves-tu encore cette motivation ? 

Je suis toujours aussi heureuse de continuer à faire du ski. Certes, la motivation vient avec les résultats, mais elle vient aussi parce-qu’on est content d’aller s’entraîner, de se lever le matin pour être un meilleur athlète, un meilleur skieur. C’est en tout cas ce qui continue à me motiver chaque hiver. Je sens que je peux encore beaucoup progresser, que ce soit à ski ou en saut. 

 

Concernant les femmes dans le sport, que penses-tu de leur place et comment te sens-tu, toi personnellement ? Que ce soit dans ta discipline ou dans le sport en général. 

Je pense qu’on peut faire beaucoup mieux, car quand il y a des résultats sportifs de femmes en simultané avec ceux des hommes, ce sont les hommes qui sont toujours mis à l’honneur, et ce, dans toutes les couvertures médiatiques.

Par exemple, la couverture de l’Équipe qui avait fait parler d’elle. Le foot a pris beaucoup plus d’ampleur et de place concernant les résultats qu’il pouvait y avoir le même jour, quand des femmes réalisaient des exploits sportifs elles aussi. Et là-dessus, il y a une réelle progression à faire. 

 

As-tu des femmes qui t’inspirent ou t’ont inspirés dans ta vie de sportive de haut niveau ? 

C’est sûr que dans la vie sportive, moi, c’est un peu les « badass » du sport qui m’inspirent ! Des nanas comme Lindsey Von, Serena williams, Naomi Osaka, Simone Biles… Hormis le coté sportif, les femmes qui m’inspirent sont plus des femmes comme Michel Obama ou Beyoncé. (Queen B, on valide ici!)

 

Quel est ton plus beau souvenir sportif ces dernières années ? 

Il y en a tellement… En vrai, c’est dur de choisir, mais je dirais l’année dernière aux championnats du monde de simple. Le fait que ce soit la dernière médaille qui manquait à mon palmarès, de l’avoir eu, et du coup, d’avoir tout gagné. C’était très particulier. Gagner tout ce qu’il y a à gagner dans un sport, c’est le rêve le plus fou d’un athlète. Donc oui, c’était dingue et super cool.

Après, je fais une super saison en 2020, sans aucun doute la meilleure de ma carrière, donc ça aussi, ça reste un souvenir incroyable…

 

Selon toi, quel est le bon équilibre de vie à avoir pour gérer une carrière sportive et une vie de jeune adulte « normale » ?

(Manger des Yogolicious remplis de nutella chaque semaine ? 😉 

« Rires » Je dirais qu’il faut avoir une bonne organisation. Quand tu as un planning d’entraînement comme le mien, il faut vraiment dédier du temps au repos, aux ami(e)s, à la famille, parce-que c’est là où tu puises une énergie positive, une certaine fraîcheur mentale. Quand tu es dans ta saison, que tu as des petits coups de mous, il faut savoir les repérer et se dire OK, là, je flanche un peu mentalement, qu’est ce que je dois faire pour reprendre du poil de la bête et mieux repartir.

C’est à ce moment-la que tu te dis que passer quelques jours en famille et voir tes ami(e)s, ça te ferait du bien, ça te ferait relativiser un petit peu. Et ça, ça se fait beaucoup au feeling.

Ton nom se trouve sur le programme du High Five Festival, et ce ne sera pas que pour des dédicaces. Peux-tu nous en dire plus ? 

Je présente un court métrage « Road to Beijing » avec mon ami Benoît Canal, que je connais depuis toute jeune en ski étude. Lui a arrêté la compèt’, a fait des études de vidéaste et à monter sa boîte de production (Acrofilm). On est toujours restés super proches et cet hiver, on avait tous les deux plus de temps, car beaucoup de courses ont été annulées à cause du covid. On s’est dit « est-ce que ça ne serait pas le moment de se faire un projet vidéo ? ». Ça faisait plusieurs années que j’allais au High Five, et que l’idée de faire un film me trottait dans la tête. C’était donc l’occasion de se lancer !

Pour prendre vos places de ciné, c’est par là ! 

 

Pouvons-nous donc espérer te voir entrer sur un autre domaine que la compétition d’ici quelques années ? 

« Rires » Bah écoutes, laisse moi faire les Jeux olympique l’année prochaine déjà, et on verra plus tard ouais… 

Après plus sérieusement, faire de la vidéo cet hiver m’a beaucoup plu. Mettre des images sur des ressentis, sur ce qui se passe dans ta vie, je trouve ça cool. C’est vrai que parfois, la compétition, j’en ai un peu ras le bol et quand t‘en à ras-le-bol, il faut faire d’autres choses qui te font évoluer. Ce sera peut-être une manière pour moi de m’évader et d’avoir d’autres projets hors compétition. 

 

MERCI PERRINE (PEP’) POUR CETTE INTERVIEW DÉCONTRACTÉE, NOUS TE SOUHAITONS UNE BELLE SAISON, EN ESPÉRANT QUE CÉLINE DION SOIT AVEC TOI, ELLE QU’ELLE IRA OÙ TU IRAS !

 

Voici un aperçu du film de Perrine (Road to Bejing) qui sera diffusé au High Five Festival le 1,2 et 3 Octobre 2021

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